L'ARMÉE BRITANNIQUE - LES BLINDÉS

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Les britanniques furent les premiers à utiliser le char d'assaut, avec les Mark I, le 15 septembre 1916 à Flers-Courcelette dans la Somme. Ce fut un échec, les chars s'embourbant. La même chose se produisit à Arras quelques mois plus tard. Deux types de chars furent produits, les mâles, armés de deux canons de 57 et destinés à attaquer les positions fortifiées et les nids de mitrailleuses, et les femelles, armés de quatre mitrailleuses et destinés à lutter contre l'infanterie.

Les mark IV permirent les succés de Cambrai en 1917, puis les mark V furent massivement employés en 1918.

Mark IV

Mark IV embourbé puis détruit par l'artillerie allemande en 1917:

Mark IV

Schéma général des chars de type Mark:

Schéma du Mark IV

Mark IV lors de la bataille de Cambrai en 1917

Chars Mark V avec des râteliers: Jetés dans les tranchées allemandes, ils permirent de les traverser et d'enfoncer la ligne Hindenburg en 1918

Chars Mark V avec râteliers

Tanks rapides Whippet mis en service au printemps 1918: ces engins étaient destinés à accompagner les chars plus lourds et à exploiter les brêches qu'ils ont créées

Char Whippet

tanks rapides britanniques

Chars Whippet

Dans les parages immédiats du remblai, de nombreux tanks percés de balles étaient restés, semblables à des navires échoués, et je les examinai attentivement au cours de mes promenades. Je rassemblai aussi de temps à autres ma compagnie autour d'eux, pour lui donner des instructions sur la manière de les arrêter, la tactique et les points vulnérables de ces éléphants de la bataille technique, dont les apparitions se faisaient toujours plus fréquentes. Certains portaient des noms humoristiques, menaçants ou bénéfiques, des symboles et des peintures de guerre; il n'y manquait ni le trèfle à quatre feuilles, ni le cochon porte-bonheur, ni la tête de mort blanche. L'un d'eux se distinguait aussi par une potence d'où pendait un  noeud largement ouvert; celui-ci était baptisé "Judge Jeffries". Mais tous étaient mal en point. Le séjour dans la cabine, étroite et fracassée par les projectiles, avec son fouillis de tubes, de bielles et de fils métalliques, avait dû être bien oppressant lors des attaques, quand ces colosses, pour échapper aux jets de flammes de l'artillerie, se traînaient à travers le champs de mort d'une marche sinueuse, semblables à de maladroits coléoptères géants. Je songeais vivement aux israélites dans la fournaise. En outre le terrain était couvert de nombreux squelettes calcinés d'avions, signe que la machine se montrait, de plus en plus puissante, sur le champs de bataille - Ernst Jünger - Orages d'Acier - Avances anglaises


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