LES GUEULES CASSÉES

<= L'armée française de l'été 14


Jusqu'à la grande guerre, les blessés de la face, hormis pour les blessures légères, étaient voués à une mort certaine et rapide. Il ne pouvait être question en effet d'amputation, qui était la régle pour les membres dés que le tétanos ou la gangrène commençait à se manifester. Or en 1914 les progrés de l'antisepesie et des sérums, en particulier du sérum antitétanique, va faire que de nombreux grands blessés de la face vont survivre. De plus la guerre des tranchées va occasionner plus de blessés de la face qu'il n'était habituel dans des conflits plus conventionnels. De fait la chirurgie maxillo-faciale prend son essor durant la grande guerre, la réparation des pertes de substances tégumentaires étant l'une des plus grandes épopées.

Sur les quelques 400000 blessures au visage, 1500 sont maxillo-faciales graves. Au début les blessés sont traités uniquement à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, dans le centre de chirurgie de prothèse maxillo-faciale existant depuis la guerre de 1870. En novembre 1914 trois nouveaux centres sont ouvert à Paris, Lyon et Bordeaux. Des centre inter-régionaux sont ouverts en 1915 ainsi qu'une équipe maxillo-faciale dans chaque armée. Les traitements complexes des blessures de la face nécessitaient à l'époque plusieurs étapes:


Groupe de soldats ayant bénéficié d'une chirurgie réparatrice de la face: les résultats peu esthétiques leur valurent le surnom de gueules cassées

Groupe de soldats blessés de la face

Masque réalisé pour camoufler l'œil droit d'un ancien combattant:

Masque pour un ancien combattant


Sources: Union des blessés de la face
Les armes de la grande guerre - éditions Pierre de Taillac